Expositions passées








DU 1ER JUILLET AU 29 SEPTEMBRE 2024

L’ENGAGEMENT

à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz





PROGRAMME ASSOCIÉ AUX RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE 2024
du 1er juillet au 29 septembre 2024
au 18 rue de la Calade — Arles


L’Engagement           L’exposition explore la complexité de l’engagement à travers le prisme de la migration, de la mondialisation et des crises identitaires. Au regard des œuvres de divers artistes, elle soulève les dilemmes du concept de légalité ainsi que les tensions liées à l’appartenance. Cette exposition nous pousse à réfléchir sur notre propre responsabilité et notre engagement, tout en rendant un hommage appuyé au travail de reportage.

À l’occasion du dixième anniversaire du prix photographique décerné par la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, nous rendons hommage à Camille Lepage dont le talent en tant que photojournaliste reste gravé dans nos mémoires, malgré sa disparition tragique. Son engagement indéfectible pour témoigner des réalités souvent méconnues du monde mérite d’être célébré et honoré.
L’engagement se manifeste à travers une multitude de formes, allant des mouvements sociaux aux luttes contre les violences policières, en passant par les questionnements au sujet des dispositifs de surveillance. Les déchets électroniques, ou E-Waste, suscitent des interrogations fondamentales quant à nos défis écologiques et humains liés aux flux transfrontaliers de ces déchets. Ils mettent en lumière des enjeux tels que la corruption, les limites de la légalité, et sont au cœur de l’activisme et de projets artistiques engagés.


L’exposition sonde également notre engagement personnel au sein de la société, la recherche de sens à notre vie et nos actions. Il révèle nos passions, nos désirs, mais aussi nos craintes les plus profondes. L’engagement y est artistique, sensoriel et militant, ce programme ne pouvant être envisagé sans prendre en compte les crises humaines et politiques qui traversent actuellement le monde.

Cette année encore, Fotohaus vient enrichir les propositions de la Fondation en élargissant le thème de l’engagement. Avec Croyances et existence, les artistes proposent des réponses visuelles à la question existentielle fondamentale : comment vivre une vie humaine
 


Artistes       
Anas Aremeyaw ANAS, Chun-Yi CHANG, Muntaka CHASANT, Thaddé COMAR,
Ljubiša DANILOVIĆ, Chiara DAZI, Guido GAZZILLI, Bénédicte KURZEN,
Camille LEPAGE, Diego MORENO, Philippine SCHAEFER, Jun-Jieh WANG,
Collectif Advantage Austria, Collectif LesAssociés, Institute Contemporary.

Commissaires invité.e.s    Verdiana ALBANO, Anne-Marie BECKMANN,
Christel BOGET, Christian JUNGWIRTH, Klaus KEHRER, Reanne LEUNING,
Cornelia SIEBERT, Enrico STEFANELLI.

Direction artistique   
BASILETTI Florent 

Hommage

Camille LEPAGE


Il est difficile de croire que déjà dix ans se sont écoulés depuis que Camille Lepage a été assassinée. À travers cette commémoration, nous nous souvenons de son talent exceptionnel et de son dévouement en tant que photojournaliste, notamment dans des zones de conflit telles que la République centrafricaine. En 2014, Camille Lepage a été distinguée par le premier prix d’excellence de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, une reconnaissance méritée de son travail. Cependant, tragiquement, elle n’a pas eu l’occasion de le recevoir en personne. Une cérémonie a été organisée lors de l’exposition à la Galerie Huit, où Maryvonne Lepage, Manuel Rivera-Ortiz et le maire d’Arles étaient présents pour rendre hommage à Camille Lepage. Aujourd’hui, alors que le monde continue de faire face à des réalités complexes, nous honorons l’engagement de Camille Lepage, son courage et sa détermination.

partenaires        Association Camille Lepage - On est ensemble, Innova Art, SHL

How was your dream ?

Thaddé COMAR


How was your dream ? est un projet photographique réalisé lors des manifestations de Hong Kong entre juin et octobre 2019. Ce travail traite des nouvelles formes de manifestation et d’insurrection dans notre époque post-contemporaine dominée par des sociétés de contrôle sans faille. Cinq ans auparavant, à Hong Kong, le « Mouvement des parapluies » a été rapidement réprimé par la violence étatique et policière. En 2019, le soulèvement démocratique entamé en mai s’est donné les moyens de se poursuivre. Face à un arsenal de contrôle sophistiqué (reconnaissance faciale, géolocalisation, fichage, écoutes, infiltration, canons à eau, gaz lacrymogène, hélicoptère, armes soniques, fusils non létaux), les manifestants de Hong Kong ont développé un répertoire de techniques basées sur des principes d’invisibilité et d’intraçabilité (anonymat, lasers de cécité, poche de faraday, vision par drones, masques en tout genre, communication cryptée etc...), leur permettant d’atténuer les effets de la répression. Ces nouveaux dispositifs, qui contribuent à la transformation des formes de lutte et de résistance, poussent cependant à l’effacement progressif des singularités individuelles. À l’avenir, les sociétés et les systèmes de contrôle sophistiqués nous contraindront-ils à faire disparaître nos singularités humaines ? Cela se fera-t-il au profit d’une nouvelle identité commune ?

commissaire      Florent BASILETTI 
partenaires       Fondation Act On Your Future, Epson

Georgia - Une histoire des migrations

Ljubiša DANILOVIĆ


Georgia est le nom du bateau qui, en 1906, emmena à New York, un certain Ljubiša Danilovic, jeune Monténégrin de dix-neuf ans, rêvant d’ailleurs. C’est à Butte, ville minière du Montana, que commence, un siècle plus tard, une conversation fictive sur le thème de l’exil, entre le photographe et son homonyme. Ljubiša Danilovic imagine, en 2021, le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux États-Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd’hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant, dans son ouvrage éponyme, des photographies de la ville de Butte, d’un Monténégro n’offrant que peu d’horizon à de jeunes adultes rêvant d’ailleurs, d’un Monténégro nostalgique - celui de son enfance -, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d’autres ayant passé leur vie loin de leur pays de naissance... Ljubiša Danilovic parle d’une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire de l’exil. « Je me suis efforcé de répondre, en images, au cheminement émotionnel de mon homonyme, à travers cette expérience qu’il fait du déracinement  ». Alternant textes et photographies, noir et blanc et couleur, regard d’auteur et travail documentaire, Georgia est une relation épistolaire imaginaire, sur le thème de l’exil, mais également et avant tout est une mise en perspective historique du phénomène migratoire.
               
commissaire      Florent BASILETTI
scénographe      Elizabeth GUYON         
                 partenaires         Fujifilm, Slika Slow Print, SHL



Du 20 mars au 19 mai 2024

FESTIVAL DU DESSIN



LE DESSIN, CE MESSAGER

du 20 avril au 19 mai 2024
au 18 rue de la Calade — Arles


Festival du dessin      Derrière le spectacle graphique percutant de ces œuvres dessinées de prime abord si différentes les unes des autres, se cache une sensibilité d’écorchés vifs pris dans les mailles de l’apparence des choses. D’inspiration parfois photographique, parfois documentaire ou radicalement imaginaire, ces artistes nous invitent à une fête du regard et de l’esprit, nous offrant leur réappropriation du monde sans filtre ni frein.



Artistes                Antoine CAPITANI, Jean-Michel JAQUET, Kiki PICASSO, Christian ROUX
Commissaires     
Pavel SCHMIDT, Florent BASILETTI






LA REVUE L’AMOUR : A LA GLOIRE DU DESSIN

du 20 avril au 19 mai 2024
au 18 rue de la Calade — Arles


Festival du dessin      Le 14 octobre 2021, une nouvelle revue littéraire et artistique paraissait en libraire : L’Amour. Des voix singulières, celles d’écrivains, d’essayistes, de scientifiques et d’artistes de différentes générations et nationalités, s’y exprimaient en toute liberté, accompagnés d’autant de dessinateurs, aussi bien nouveaux que confirmés. « La vie, l’art, la poésie réclament de nouveaux partisans, disait son créateur, Frédéric Pajak dans le premier éditorial. Ceux-ci, comme dans l’auberge espagnole, mettent en partage ce qu’ils ont. C’est aussi ça, L’Amour. » Une centaine de dessins, pris dans les différents numéros de la revue, retracent cette audacieuse entreprise.

Commissaire     Francis VOLKEN







du 30 novembre au 30 décembre 2023
au 18 rue de la Calade — Arles


Portes insulaires       Le programme d’expositions Portes insulaires est une invitation dans des territoires méconnus et mouvants ; une exploration des défluents, à travers des sédiments, à la rencontre des habitant.e.s. Des univers faussement sauvages, empreints d’un sentiment d’appartenance fort, avec l’ambition d’un contrôle ultime mêlé à une impuissance saisissante.

Nous partons à la découverte du delta du Danube, le deuxième plus grand des deltas européens après celui de la Volga, avec une superficie de 3 446 km2 ; une région naturelle protégée et classée au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1991. Camilla de Maffei capte ce territoire à travers les quatre saisons, à la rencontre de ses habitant.e.s et à la découverte de l’embouchure du fleuve prenant sa source en Allemagne, dans les montagnes de la Forêt Noire, pour finir dans la mer Noire. Ce delta est la plus grande zone humide de l’Europe, cinq fois plus grand que la Camargue, la terre ferme ne représente que 13 % de la superficie totale.

Mathias Benguigui porte un regard sur le delta du Rhône, delta de Camargue. Un territoire empreint de mythes, de visions fantasques et de légendes. Un écrin pour la biodiversité qui subit des pressions socio-politiques et une crise environnementale sans précédent. Une terre de contradiction, avec un sentiment d’isolement et d’iléité, mais aussi portée par le tourisme à travers son image sauvage et idyllique.

En Méditerranée et en Provence la maîtrise de l’eau est très importante, elle façonne l’économie et sa vivabilité. Le sens de l’orientation permet de cartographier des territoires pour permettre de mieux les appréhender. Elizabeth Guyon réalise cette cartographie en marchant au rythme de l’eau au sein du canal de Craponne. Datant de la Renaissance, ce canal irrigue et fertilise une grande partie de la Crau, cette steppe désertique laissée par le paléo delta de la Durance. Elizabeth jalonne ces rencontres à travers une perspective de faire du commun, en captant l’écho entre l’eau et la parole.




Artistes        BENGUIGUI Mathias, DE MAFFEI Camilla, GUYON Elizabeth et LUZ Joana

Direction artistique   
BASILETTI Florent







ZIRK & PEOGO  





du 3 novembre au 30 décembre 2023
au 18 rue de la Calade — Arles


Soum Eveline BONKOUNGOU      Eveline, née en 1992 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Elle commence par assister des photographes événementiels pendant 2 ans, puis elle fait la rencontre du photographe burkinabé Adrien Bitibaly qui lui fait découvrir la photographie d’auteur.
En 2021, elle participe au programme de mentorat de Photosa, la biennale photographique de Ouagadougou.  La même année, elle intègre le CERPHOB (Cercle des Photographes du Burkina) et devient membre du comité d’organisation du festival. En 2023, elle expose son projet, Zirk lors de la seconde édition de Photosa. Elle réalise une résidence de création au centre culturel Leschangeurs à Agbodrafo, au Togo. À travers une collaboration avec le Bauhaus Universität Weimar, en Allemagne, elle réalise le projet M’YINGA, mon corps, exposé fin 2022 début 2023.  
En juin 2023, Eveline commence une résidence au sein de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz où elle suit un accompagnement sur ses projets artistiques, avec Florent Basiletti. Elle y assure également la coordination des artistes durant le festival Les Rencontres d’Arles. Durant la programmation Fotohaus Berlin 2023, Eveline projette sa série Peogo, et réalise une rencontre-projection autour de son travail Zirk à Scharaun, à Berlin. Elle expose Zirk et Peogo à Arles, en décembre 2023, à la Fondation MRO. Eveline expose en janvier et février 2024, sa série Zirk au Goethe Institut de Ouagadougou et en avril 2024 sa série Peogo, lors du festival Emoi photographique, à Angoulême.

Zirk est une forme de méditation islamique dans laquelle des phrases ou des prières sont chantées à plusieurs reprises. Dans l’islam soufi, Zirk se réfère à la fois à l’acte de se souvenir ainsi qu’aux prières utilisées dans ces actes de rappel. Issue d’une famille musulmane, cette religion reste celle de mon enfance. Mes parents ont été décisionnaires de ma croyance et du chemin à suivre dans ma pratique religieuse. Toutes ces questions ont émergé après avoir dressé le constat de ne pas me sentir en accord avec mes propres convictions et également de ne pas ressentir de connexion divine dans ma relation avec l’islam. Je dresse le constat que pour moi, la foi est personnelle.

Peogo est un panier traditionnel offert pendant le mariage au Burkina Faso ; le panier de la mariée ou Pougpal Péogo en mooré. Ces plats sont la fierté de certains couples et ils sont souvent utilisés pour de rares occasions ou en tant que trophées chez les familles. Cependant, cette pratique est de moins en moins courante, avec l’évolution et la modernité, les jeunes couples burkinabé trouvent que ces plats sont encombrants. Ce travail s’accompagne de témoignages et de récits enregistrés à propos de cette tradition qui est transmise de génération en génération. Cela permet de découvrir les objets qui composent le Peogo, tels que la calebasse, le tamie, la spatule, généralement des ustensiles de cuisine décrits comme indispensables à la jeune épouse lorsqu’elle aura rejoint la cour de son mari.


partenaires : Ambassade de France au Burkina Faso, Goethe-Institut Ouagadougou, Photosa - biennale photographique du Burkina Faso, Atelier SHL, La Kabine


du 3 juillet au 24 septembre 2023
au 18 rue de la Calade — Arles


Grow Up        est un programme d’expositions, proposant des regards croisés sur le mouvement des plantes à travers le monde. Berceau de la biodiversité et des tensions environnementales, la vingtaine d’artistes ont un ancrage géographique en Amérique du Sud, Amérique Central ou encore à Taïwan. Chaque focus met en avant la relation entre les plantes et l’Homme, explorant les relations locales d’un territoire mais aussi internationales. Cette échelle géographique traverse les récits et questions politiques, sociales, environnementales mais aussi les questions post colonialistes. De l’Amazonie, au Costa Rica, jusqu’à Taïwan, les projets croisent les plantes maîtresses, le chamanisme, la drogue mais aussi l’exploration sensible d’un territoire.

Cette relation aux plantes est centrale, elles sont sacrées et au cœur des cultures et croyances locales, Grow Up souhaite cultiver et faire grandir les consciences sur notre rapport au vivant. Fotohaus est invité à prolonger ce programme avec Nature et Société.



Artistes       
ATOCHA Pepe, BELTON Teo et GOUPIL Florence, BRASEY Thomas, COP Steph et PÖRNECZI Bálint, CROZE Céline, DE LATTRE Matthias, DINIZ José, ESCANDÓN Arguiñe et GROSS Yann, HENRY Nicolas, HERNÁNDEZ BRICEÑO Andrea, LAGHOUATI-RASHWAN Samir, LATHUILLÈRE Marc, MORAES Gabriel, NISSEN Mads, PROTTI Tommaso, RENARD Antoine. HSU Cheng-Tang, KUO Che-Hsi, WU Chuan-Lun. ALBANO Verdiana, CHAPUIS Isabelle, SCHAEFER Philippine, LesAssociés, Docks Collective, fiVe collective.

Commissaires invité.e.s    BEAUSSE Pascal, BOGET Christel, CHANG Meg, MELLO Ioana, KEHRER Klaus.

Direction artistique   
BASILETTI Florent 




Ayañawi

Pepe ATOCHA


Les plantes communiquent entre elles et avec leur environnement. Durant deux années d'immersion dans la jungle du Pérou, Pepe Atocha par un procédé expérimental, essaye de capturer l'essence des plantes. Après une retraite de trois semaines à l'ayahuasca avec des guérisseurs Shipibo, l'artiste décide de photographier avec le feu, une vision qui est venue comme une danse douce et silencieuse, au rythme du vent.

L'Amazonie a été modelée par l'homme pendant des siècles, sa composition est le produit du travail des peuples indigènes, la série est composée de portraits des guérisseurs et de portraits d'arbres. À l'heure où la médecine traditionnelle est vaincue par un virus, les guérisseurs Shipibo nous rappellent que nous pouvons nous soigner en prenant soin de la nature et de nous même.

commissaire      Florent BASILETTI 


Une journée de Cumbia

Teo BELTON & Florence GOUPIL


Une journée de Cumbia. La tradition orale est le souffle de la Terre. Au Pérou, trente-sept langues indigènes se sont éteintes au cours des cent dernières années. Les anciens et les chefs indigènes disparaissent et, avec eux, la mémoire vivante de la Terre et de sa biodiversité.

Cuidantsiqmi: Amour et Soin de la Terre. Les sécheresses et les chaleurs extrêmes ont détruit l'agriculture des populations indigènes et leur accès à l'eau potable, affectant leur état physique, mental et émotionnel. Le peuple indigène Quechua-Wari, vivant dans la Cordillera Blanca à Ancash, au Pérou, est confronté à une catastrophe environnementale qui met leur vie en danger.

commissaire      Florent BASILETTI
partenaires        The National Geographic Society’s Emergency Fund for Journlists, The Wellcome Trust Foundation

Boaventura

Thomas BRASEY


En 1819, poussés par la famine et la crise économique, quelque 2000 Suisses émigrèrent vers le Brésil. Après une traversée meurtrière, ils y fondèrent la ville de Nova Friburgo dans les montagnes avoisinant Rio de Janeiro. Censées permettre le développement d’une agriculture rentable, leurs nouvelles terres ne leur fournirent qu’à peine de quoi se nourrir, et la plupart des colons se dispersèrent. Certains retournèrent à Rio où ils vécurent dans la pauvreté et la délinquance, d’autres gagnèrent au nord les terres à café et y firent des affaires florissantes, notamment grâce à la pratique de l’esclavage.

commissaires    Florent BASILETTI, Klauss KEHRER 
partenaire          Kehrer Verlag

Look

Dorian SARI 


Notre quotidien est saturé d'informations, bien au-delà de notre capacité biologique à les traiter. Nous n'avons ni le temps ni les facultés nécessaires pour vérifier tout ce que nous lisons, écoutons ou voyons en continu. Nous pouvons dès lors facilement écarter certains faits et ne voir que ce qui nous convient mieux. C'est dans ce contexte que naît le phénomène de post-vérité. Les faits, même les plus incontestables, sont remis en question alors que les fausses nouvelles envahissent l'espace médiatique. L'attention est au cœur de la démarche de Dorian Sari : celle que nous donnons aux informations et celle dont nous pouvons faire l'objet. Dans Look, il interroge le niveau d'importance des données que nous recevons d'un téléviseur.


partenaire       Fondation Act on your Future

¡HASTA ABAJO!

Leslie MOQUIN


À San Basilio de Palenque, département de Bolivar, Colombie, il y a deux sources de fierté : Kid Pembele, une gloire de la boxe des années 1970 et l'histoire du village. Il fut fondé au XVIIe siècle par la première communauté d'esclaves noirs en fuite. Beaucoup de Palenqueros vivent aujourd'hui à Barranquilla ou Carthagène, les plus grandes villes des Caraïbes, à la recherche d'opportunités. Dans les quartiers délabrés de La Manga, Nueva Colombia ou Las Nieves, tous les week-ends, les gens se retrouvent dans les verbenas pour s'amuser, boire des bières, boire du rhum. Là, on écoute de la musique africaine, en chaloupant au son de la Champeta. On se rassemble autour de la figure totémique du Pico, un soundsystem monumental et rugissant, dont les noms comme les décors évoquent des figures de puissance. Ainsi, les Picos sont comme des symboles de la contre-culture afro-caribéenne.

partenaire       Fondation Act on your Future

There Are No Homosexuals in Iran

Laurence RASTI


Alors qu’aujourd’hui certains pays occidentaux acceptent les mariages gays et lesbiens, en Iran, l’homosexualité reste toujours passible de peine de mort. Cette sanction interdit les homosexuel·le·x·s de vivre pleinement leur sexualité. Leurs seules options sont de choisir la transsexualité, pratique tolérée par la loi mais considérée comme pathologique, ou la fuite. À Denizli, une ville de Turquie, des centaines de réfugié·e·x·s homosexuel·le·x·s iranien·ne·x·s transitent. Iels mettent leurs vies en pause dans l’attente de rejoindre, un jour, un pays d’accueil où iels pourront librement vivre leurs sexualités.


partenaires        Fondation Act on your Future, Atelier SHL 
        

Corpus

Guillaume DELLEUSE



D’une certaine façon, toutes les photos de Guillaume Delleuse sont des portraits. Portraits de villes, portraits de rues, portraits de corps, portraits des failles d’une société et des stigmates des individus qu la composent. La dureté apparente des images dissimule une complicité attentive avec ce monde de rides, de cicatrices, de corps peu glorieux offerts ou dérobés. De tatouages qui sont autant de feintes, d'espérances évaporées ou de déguisements dérisoires. Une complicité attentive qui reconstitue image par image le puzzle de nos angoisses et de nos interrogations. François Bazzoli


partenaire    Fondation Act on your Future

Irrawaddy River & Printemps Birman

Isabelle HA EAV


Irrawaddy River Situés en Birmanie, l’Irrawaddy et la Salween sont à eux deux, les derniers fleuves libres d’Asie; c’est à dire sans barrages. En 2018, Isabelle Ha Eav traversait l’Irrawaddy, du nord au sud du pays. Le fleuve aujourd’hui en danger critique, apparaît à travers plusieurs figures survivantes; des pêcheurs nomades à la mangrove sauvage. Printemps Birman est un ouvrage collectif édité chez les éditions Héliotropismes, co-dirigé par Isabelle Ha Eav et Mayco Naing. Il présente 14 poètes birmans et rohingyas et 6 photographes, tous exilés, emprisonnés ou assassinés par les militaires depuis le coup d’État de février 2021.

partenaire     Fondation Act on your Future, Atelier SHL


L’ESPACE ENTRE LES CHOSES 


GILLES MASSOT 



à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz





du 4 mars au 28 mai 2023
au 18 rue de la Calade — Arles




Au-delà d’une discipline, Gilles exprime des expressions multiples où se tissent la trame d’histoires mêlées, empreintes d’émotions particulières, dans le but de nous transmettre l’élégance du moment, portées par un flux constant de musique intérieure. Danseur, il porte son énergie vers un ailleurs, sans frontières, tout en étant cadré par la grille du monde, notamment à travers ses études d’architecture. La danse offre des intervalles comme le cadran du temps et de l’espace et permet d’ajuster le flux vital qui lient les êtres et fait ressentir les choses. Gilles provoque cet espace-temps fugitif et succinct pour le rendre leste. L’exposition l’Espace entre les choses est une volonté de rétrospective sur le travail de Gilles Massot dont le fil rouge est l’histoire de l’image, sa fabrication et sa reproduction. L’exposition est avant tout une question sur les multiples connexions qui font le travail pluridisciplinaire de Gilles Massot, réunissant les traces d’une grande partie de sa vie d’artiste et d’historien voyageur. Les séquences de l’exposition font référence au processus qui sous-tend son travail ; un processus qui lui fait établir au fil des ans des liens entre des récits, des techniques, des occurrences et des parties du monde. La sélection d’œuvres s’engage comme un décryptage des idées et réflexions de l’artiste sur notre rapport à l’image, à la photographie et à la création ; le temps et l’espace, deux thèmes au cœur de sa quête. Regard précurseur sur le mélange des médiums, par la théorie, Gilles nous dévoile un espace blanc complexe, une image en devenir ou déjà passée et ainsi invisible. Il nous propose une réécriture de l’histoire de la photographie, en parcourant les prémices d’un des premiers reporters photographe, jusqu’aux mystères des pyramides d’Égypte. L’ensemble confronte la mondialisation à la diversité et la multiplication des usages.  


Commissaire d’exposition         Florent BASILETTI











GILLES MASSOT 


ARTISTE, THEORICIEN, HISTORIEN

Sa pratique des arts visuels traite plus spécifiquement de la théorie de la photographie et de sa relation au temps et à l’espace. Il enseigne à LASALLE - College of the Arts à Singapour. Il a reçu la distinction culturelle française de Chevalier des Arts et des Lettres. Après avoir étudié l’architecture et la photographie à Marseille, il s’est installé à Singapour en 1981. Sa participation à la scène artistique locale l’a vu s’impliquer dans une série d’évènements artistiques. Dans les années 1990, il a beaucoup voyagé à travers l’Asie et l’Europe, un mode de vie qui a donné lieu à plus de cinquante expositions et à un vaste ensemble de travaux éditoriaux publiés dans divers magazines en Asie et en Europe. En 2010, il développe une recherche sur Jules Itier qui a réalisé les premiers daguerréotypes de la Chine, des Philippines, du Sri Lanka, de Singapour et du Viet Nam en 1844-45. Sous le nom de son alter ego Professeur Ma, il poursuit également une recherche sur les parallèles et les croisements entre les histoires respectives de la photographie et de la mécanique quantique.





ÉVÈNEMENTS

> programme 


Pour rejouer des fêtes Art of Parties, la fondation vous propose une série d’événements festifs avec les archives des soirées des années 90 à Singapour. Nuits magiques jusqu’à 2h du matin.


rsvp e.knapp@mrofoundation.org
Programme des visites guidées à venir.

Blood Orange
Naranja de Sangre

Liza AMBROSSIO


Tout commence par une image mentale : une orange qui saigne. Contaminée par l’esthétique de la contre-culture japonaise et des rituels aztèques du sacrifice humain comme une forme de poétique, Liza Ambrossio mêle performance, intervention dans l’espace, vidéos, installations, pratiques de manipulation psychologique, science-fiction, ero guro et sorcellerie.

commissaires    Florent BASILETTI, Klaus KEHRER
partenaires         Kehrer Verlag, ChromaLuxe, Fondation Nadine

The Savage, the Fool and the Bear & The Mamuthones


Michela BENAGLIA & Antonio D’AMBROSIO


Les sauvages, les fous, et les ours (Savages, Fools and Bears) sont représentés dans les mythes traditionnels et les rites ancestraux du monde entier sous forme de masques anthropologiques, parfois très semblables les uns aux autres. Les masques sont des créatures d’un univers parallèle. Ils vivent à l’intérieur de chaque être humain, ils sont l’expression de nos instincts les plus profonds et les plus ancestraux. Des bêtes ou des monstres qui n’ont pas besoin de cacher l’Homme qui est en eux.

À Mamoiada, on célèbre un rite païen dont les origines se perdent dans la nuit des temps. Au centre du rituel se trouvent les Mamuthones et les Issohadores : deux personnages masculins qui, bien que vêtus différemment et apparemment en contraste, sont en fait complémentaires, inséparables et indiscutables. Le rituel commence par l’habillage, qui atteint son apogée au moment où les Mamuthones et les Issohadores mettent leurs masques.

commissaires    Chiara RUBERTI, Enrico STEFANELLI
partenaire          Photolux Festival

Sous les Jupes 

Robin BLOCK DE FRIBERG


C’est lors d’un voyage au Japon que l’idée de la série Sous les jupes émerge. Dans ce pays, tous les téléphones sont calibrés pour déclencher une alarme sonore ou lumineuse dès qu’on veut prendre une photo aussi banale soit-elle, un système mis en place pour traquer les pervers masculins dans les transports en commun. C’est le point de départ d’une réflexion personnelle autour de ce vêtement et du voyeurisme latent qui l’entoure.  

commissaire      Florent BASILETTI

Under your Skin

Manon BOYER


Cette série explore l’immersion de Manon Boyer au sein de l’univers des Drag Queens de New York. Cette série vise à désacraliser l’entité du féminin et du masculin en portant un nouveau regard sur le corps. Les Drag Queens explosent toutes les limites connues du genre, oscillant constamment entre plusieurs personnalités permettant un autre regard sur le monde.

commissaire      Florent BASILETTI
partenaire         ChromaLuxe

Land of Ibeji

Sanne DE WILDEBénédicte KURZEN


Land of Ibeji explore la mythologie autours des jumeaux au Nigeria. À travers un récit visuel et un langage esthétique censés refléter et renforcer la culture yoruba qui célèbre les jumeaux, les deux photographes étendent leur regard au-delà de l’apparence - avec des outils de symétrie et de ressemblance - pour ouvrir les yeux au jumeau en tant que figure mythologique et une métaphore puissante : pour la dualité au sein d’un être humain et la dualité que nous expérimentons dans le monde qui nous entoure.

commissaire      Florent BASILETTI
partenaire         ChromaLuxe

du 4 juillet au 26 septembre 2021
au 18 rue de la Calade — Arles

Échos système        est un programme envisageant un vivant incertain où les artistes nous plongent dans des problématiques actuelles en lien avec les migrations, (Les Chants de l’Asphodèle, Mathias Benguigui et Agathe Kalfas), la mémoire (Sauvegarde retrouvée 2.0, Jérôme Cortie, Cuba, Manuel Rivera-Ortiz), le féminisme (Les marques, Elsa Leydier). Réalité virtuelle, augmentée (Au bord du réel, Jean-Christian Bourcart) et archives (AMC Seeds, Archives of Modern Conflicts ; Time Atlas, Niina Vatanen) façonnent une vision et une perception renouvelée du vivant et des relations sociétales qui en découlent. Des récits exprimant nos peurs par l'imaginaire (D’ici, ça ne paraît pas si loin, LesAssociés) ou la violence (American Mirror, Philip Montgomery). Ces visions explorent les facettes de l’individu, la solitude (Métropolis, Barbara Wolff), le genre (Identité et masque, Anno Wilms) ou l'érotisme (Behind desire, Chaussee 36) ; en lien avec la thématique de Fotohaus, Persona. Un ensemble interrelié face aux problématiques actuelles, aux crises sanitaires (Sauver les corps, LesAssociés/ParisBerlin), écologiques et politiques (Drop Out, Hoël Duret) nous questionnant sur l’avenir de l’humanité (Surviving Humanity, Alberto Giuliani).


Commissaires d’exposition

Marc BARBEY, Florent BASILETTI, Anne Marie BECKMANN, Christel BOGET, Lionel CHARRIER, Klaus KEHRER, Luce LEBART, Mathilde LEROY, Timothy PRUS, Chiara RUBERTI, Enrico STEFANELLI.


Grand partenaires 2021
ChromaLuxe, Fotohaus

Partenaires 2021
AMC, Arte, Atelier SHL, Chaussee 36, Collection Regard, Deutsche Börse Photography Foundation, Fujifilm, Freundeskreis Willy-Brandt-Haus, HASY Galerie, Institut français Berlin, Kehrer Verlag, LesAssociés, Les Filles de la Photo, ENS Louis-Lumière, ParisBerlin>fotogroup, Picto, PHOTOLUX, Stiftung Anno Wilms, Total Allemagne, WhiteWall


Les Chants de l’Asphodèle

Mathias BENGUIGUIAgathe KALFAS


Les Chants de l’Asphodèle est un projet à quatre mains mêlant textes et images, réalisé par Agathe Kalfas et Mathias Benguigui sur l’île de Lesbos entre 2016 et 2020. Naviguant aux frontières du documentaire et de la fiction, ce travail au long cours invite à une autre lecture des problématiques contemporaines de ce territoire ultra-médiatisé, en faisant dialoguer traces du passé, mythologie et mémoire collective de la migration…

commissaire    Lionel CHARRIER
partenaires      Atelier SHL, ChromaLuxe, Fujifilm France

Au bord du Réel

Jean-Christian BOURCART


Jean Christian Bourcart nous propose des formes étranges, hallucinées, des personnages fantomatiques, improbables jaillissent d’un logiciel générateur d’images, envahissent et contaminent les archives photographiques d’un petit village breton.
Les surfaces artificielles viennent se heurter aux zones du réel, un espace fantasmé où le vrai et le faux se côtoient, le passé et le futur s’affrontent et se séduisent. Superposition de strates qui révèlent une matière au virtuel et une virtualité à la matière…

commissaire    Thierry MERRÉ
partenaire        HASY Galerie

Surviving Humanity

Alberto GIULIANI


SURVIVING HUMANITY explore l’avenir de l’humanité. Changement climatique, démographie, guerre nucléaire, migrations, pandémie. Selon les experts, nous devrons relever d’énormes défis dans les décennies à venir. Pour la première fois, nous faisons face à notre survie. Ce travail explore ce que la science fait dans le monde pour faire face à l’avenir. SURVIVING HUMANITY rencontre ces hommes et ces femmes inconnus qui gèrent notre destin et raconte les lieux où l’être humain organise sa résilience…

commissaire    Enrico STEFANELLI
partenaire    PHOTOLUX

Sauvegarde Retrouvée 2.0

Jérôme CORTIE 


En 1977, la retenue d’eau de Villeneuve-de-la-Raho, Pyrénées Orientales, est créée, engloutissant les cultures préexistantes. Bien des années plus tard, suite à des recherches dans le sous-sol du lac asséché, des « chimigrammes » sont retrouvés.
Sauvegarde retrouvée 2.0 est une exposition virtuelle qui se déploie comme un espace fictionnel au cours d’une fouille archéologique du futur. Les chercheurs n’ont alors plus aucun souvenir du passé argentique de la photographie…

commissaire    Luce LEBART
partenaires      Atelier SHL, ChromaLuxe, ENS Louis-Lumière

Drop Out

Hoël DURET


Le film Drop out est un récit d’anticipation, une climate-fiction qui emmène son narrateur vers la Nouvelle-Zélande à la recherche d’un remède à la crise climatique qui couve. Dans ce territoire où l’homme s’est établi récemment, il pense pouvoir découvrir une alternative aux vieilles sociétés qui n’acceptent plus d’être tributaires de leur environnement. Alors qu’il partage l’écriture de son film avec un groupe d’étudiants, la confusion générale gagne l’île. La crise sanitaire du printemps 2020 rattrape l’écriture et sa fiction catastrophique se rapproche insidieusement du réel…

commissaire    Florent BASILETTI
partenaire        ChromaLuxe


Livres


disponibles dans notre boutique
Voici les livres en lien avec nos expositions, écrivez-nous si vous souhaitez en réserver un signé par l’artiste...




Evènements


du 4 juillet au 10 juillet
Pendant la semaine d’ouverture venez rencontrer, visiter, débattre, regarder...




Projections


Oeildeep


le 9 juillet à 18h

Oeildeep est un organisme de formation qui a pour vocation de soutenir la création photographique par le biais de Masterclass sur 6 mois, encadrés par 3 experts renommés.
Chaque année une projection est organisée lors des Rencontres d’Arles pour présenter les projets des photographes réalisés lors des Masterclass. Le vendredi 9 juillet, Oeildeep vous invite dans le patio pour découvrir leurs plus récents talents...



Kinohaus


du 4 juillet au 26 septembre

Au sein de la programmation de Fotohaus, Kinohaus propose une série de documentaires et de films venant en complément des expositions de la thématique de Persona, présentée par les partenaires suivant : ARTE, l’agence de photographes berlinois Ostkreuz, le collectif LesAssociés, le projet multimédia The Smell of Dust, une sélection de la Fondation MRO, etc.

Rendez-vous tous les jours dans notre Kinohaus pour visionner des courts et long-métrages



du 15 avril au 9 juin 2022
au 18 rue de la Calade — Arles

Sont rassemblées dans cette exposition La Dignité des Gitans des photographies de Christine Turnauer prises entre 2011 et 2016, d’abord en Inde, où l’on retrace les racines des Gitans, puis en Europe de l’Est où ses nombreux voyages l’ont amenée en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie, au Kosovo et au Monténégro. Les différents métiers photographiés forment un pont entre les nomades indiens et les Gitans d’Europe de l’Est. Tous ses voyages ont donné naissance à des photographies inspirantes et émouvantes.

Cette exposition présente également au deuxième étage un Hommage à mes amis Gitanos avec des photographies prises essentiellement à Arles en 2019. En effet, lors de son exposition « Présence » réalisée en co-production avec le service de la Culture de la Ville d’Arles à la Chapelle Sainte-Anne en 2018, la photographe Christine Turnauer forge des amitiés qui lui ont donné envie de rendre également un hommage à ses amis Gitanos d’Arles et de Camargue dans cette exposition rétrospective de son travail sur les Gitans présentée à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz d’avril à juin 2022.
Cette exposition personnelle rassemble près de 125 photographies en noir et blanc sur les trois étages de la Fondation.

Des photographies de Christine Turnauer sur les Gitans avaient été présentées préalablement pour la première fois en Autriche au Forum am Schillerplatz en octobre 2017 avec la publication de son livre de photographies « La Dignité des Gitans » édité en deux langues (anglais, allemand) chez Hatje Cantz en Europe en 2017 et D.A.P Publishing pour les Etats-Unis en 2018. Cet ouvrage ainsi que des tirages de collection ont également été présenté en exclusivité à San Francisco (2018, KLV Art Projects) et à Shanghaï (2018, KLV Art Projects).


Christine Turnauer (1946-) a commencé sa carrière photographique à Paris où elle devient notamment l’assistante de Frank Horvat de 1974 à 1976. Elle travaille ensuite comme photographe indépendante jusqu’en 1979, date à laquelle elle émigre au Canada. Elle y poursuit plusieurs projets dont le plus important consacré à des portraits de danseurs traditionnels nord-amérindiens.

En 1992, son travail est publié au Canada sous le titre Portraits et en 2019 en Europe sous le titre I saw more than I can tell (éditions Hatje Cantz) et est notamment exposé au Weltmuseum de Vienne en 2021-2022.
Après son retour en Europe en 1995, elle poursuit ses projets photographiques en voyageant au Japon, en Roumanie, en Ethiopie, à Jérusalem, en Inde, en Grèce et en Mongolie. Son travail Présence a été également publié chez Hatje Cantz et a fait l’objet d’une grande exposition rétrospective à Vienne en 2014 et à Arles en 2018.

Son dernier projet photographique se concentre sur la dignité des gitans et l’a amené au nord-Ouest de l’Inde où se trouvent les racines, puis en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, au Monténégro et au Kosovo. Son livre La Dignité des Gitans a été publié en Europe en 2017 (éditions Hatje Cantz) et aux Etats-Unis en 2018 (D.A.P Publishing).
En 2018, lors de son exposition Présence à Arles, elle forge des amitiés qui lui ont donné envie de rendre un « Hommage à ses amis Gitanos » d’Arles et de Camargue, également présenté dans cette exposition.


Commissaire d’exposition    Karine LISBONNE.


Visites guidées en présence de l’artiste ou la commissaire, les 19 et 26 avril et 3, 17 et 31 mai à 15h


Merci à nos équipes, à l’artiste, à la commissaire et, en particulier, aux partenaires de l’exposition.

 



du 21 mai au 12 juin 2022
au Palazzo Duccale — Lucca, Italie

Embarquez pour un roadtrip sur le chemin de l'amour en territoire kurde.
Afin de questionner l’intersection entre lutte contre le patriarcat et lutte d’indépendance kurde Laura Lafon entame un documentaire à l’est de la Turquie sur l’amour. What is love ?

Mais Laura ne voyage pas seule. Accompagnée par un amant photographe, Martin Gallone, leur duo est source incessante de questions. Commence alors un dialogue de jeu photographique. Comment les jeunes kurdes envisagent et vivent l’amour dans un contexte très traditionnel ? Que représente le fantasme du couple libre occidental ?

Les autoportraits de leur couple inventé se mêlent aux mises en scène réalisées avec les jeunes kurdes. Lafon questionne les hommes, le sexe, l’amour, le mariage, ces paroles nous font naviguer entre amours interdites, traditions et patriarcat suffoquant.

You could even die for not being a real couple, rappelle que l’intime est politique. C’est un dialogue à la fois tragique et drôle sur les constructions sociales de l’amour et les contextes culturels de son exercice. Une autofiction qui nous entraîne dans une histoire d’amour au Kurdistan, ce pays qui se bat pour exister.


Laura Lafon (1989. Toulouse) est photographe, éditrice et directrice artistique de Gaze, la revue des regards féminins. Elle est aussi à l'initiative de Lusted Men, une collection de photographies érotiques d’hommes.
Elle aime les images, en faire, en collecter, en commander... et voit la photo comme un jeu doté d’un énorme pouvoir : représenter de nouvelles visions du monde.

Martin Gallone (1990. Provence) est photographe et réalisateur. Membre de l’artist-run space La Nombreuse à Bruxelles. Il réalise des projets à long terme dans lesquels les frontières entre travail documentaire et vie personnelle s’effacent.
Depuis 2015 avec Nicolas Catalano il documente la scène musicale bruxelloise sous le nom ‘La Straussphère’.


Commissaire d’exposition    Florent BASILETTI.
Partenaire    PhotoLux Festival.






Merci à nos équipes, à l’artiste, au commissaire et, en particulier, aux partenaires de l’exposition.

 



du 29 juin au 20 septembre 2020
au 18 rue de la Calade — Arles

Ce que nous vivons aujourd’hui est sans précédent, chacun d’entre nous est touché. Pourtant, nous poursuivons notre travail, nous désirons vous ouvrir nos portes et nos bras pour partager, avec vous    Les Pionniers.


Cet été, nous tenons à maintenir les expositions tout d’abord pour vous, chers visiteurs, vous toujours plus nombreux chaque année (près de 40 000 l’été dernier) et aussi pour soutenir les 23 artistes et commissaires qui ont mis tout leur cœur dans ce programme. Avec nos partenaires et notamment ChromaLuxe, notre grand partenaire, nous souhaitons aller de l’avant malgré tout et continuer à soutenir les photographes, les artistes qui sont en prise avec les enjeux de notre époque. Et plus encore, nous tenons à ouvrir pour les personnes et les causes représentées sur nos murs.

À Arles, capitale de la photographie, la Fondation MRO donne à voir et à entendre les voix d’hommes et de femmes capables d’aller bousculer les frontières établies par nos perceptions sociales, pour voir, pour appréhender avec plus d’humanité le monde dont nous faisons partie.

Dans le respect des normes de santé établies et des consignes données par les pouvoirs publics, sur plus de 600 mètres carrés d’espace d’exposition, le programme LES PIONNIERS fera résonner les voix de photographes, de vidéastes, d’artistes sonores, de militants et de citoyens engagés dans l’amélioration nos vies et dans le développement de nos consciences face à la diversité et à la richesse du monde



Commissaires d’exposition    Nicolas HAVETTE, Nicole BERTOLT, Lionel CHARRIER, Audrey HOAREAU.
Grand partenaire 2020    ChromaLuxe

Partenaires 2020    Ministère de la Culture République de Chine (Taiwan), Centre culturel de Taiwan à Paris, Hospice Général, Universal Music Francce, Cohérie Boris Vian, Fujifilm, Action Collective Temporaire Blinkl, Les lectures électrique, Atelier SHL.



du 1er juillet au 22 septembre 2019
au 18 rue de la Calade — Arles

Hey! What’s going on?        Sur l’album What’s Going On, Marvin Gaye délivre un sublime message d’amour universel que la photographie de la pochette – visage impassible mais serein, sous la pluie – exprime à merveille. C’est à cette attitude que la Fondation Manuel Rivera-Ortiz vous convie. À l’heure où des États-Unis, de la Chine, de l’Ukraine, du Brésil, de l’Italie et de Taïwan, des chants oubliés se réveillent.

À l’heure où dictatures, régimes autoritaires, populistes et sectarismes trouvent un terreau fertile pour pousser sur les nouvelles inorganisations du monde, le programme Hey! What’s Going On? sonne comme un appel à la prise de conscience, à la dignité et à la paix, tout en gardant une attention très particulière aux populations oubliées des focus des grands médias.



Commissaires d’exposition    Nicolas HAVETTE, Madj, Nicolas LEVY, Laura SERANI, Ioana DE MELLO, Laura NOBLE, Enrico STEFANELLI.
Grand partenaire 2019    ChromaLuxe

Partenaires 2019    CPAFFC, Centre culturel de Taiwan à Paris, Universal Music France, Motown, Iandé, PHOTOLUX, Atelier SHL, Johein Technology Inc.



du 2 juillet au 23 septembre 2018
au 18 rue de la Calade — Arles

HOPE        explore les possibilités plastiques de l’image comme document et le document comme facteur de connaissances. HOPE présente la photographie comme une expérience, comme un partage. Elle présente le travail d’hommes et de femmes qui ont choisi de réaliser des images, parfois en parallèle de leur profession, pour influer sur leur vie et leur environnement. Les photographes ne sont pas uniquement des témoins mais deviennent des acteurs utilisant tous les moyens à leur disposition: de la chambre photographique au smartphone, du livre unique à la collection Instagram. Le parcours des 13 expositions sera initiatique, parfois grave, parfois amusant, toujours sensible car la prise de conscience ne peut se séparer de l’émotion ni de l’étude.

Dans une volonté de ne pas catégoriser le monde par une esthétique documentaire la Fondation Manuel Rivera Ortiz partage avec vous l’énergie créatrice de la scène documentaire internationale.



Commissaires d’exposition    Nicolas HAVETTE, Alain MINGAM, Cathy EDELMAN, Anette SKUGGEDAL, Enrico STEFANELLI.
Grand partenaire 2018    ChromaLuxe

Partenaires 2018    Ministère de la Culture de la République de Chine (Taiwan), Centre culturel de Taiwan à Paris, Diaphane, CASE Art Fund, Le Magasin des Jouets, LUMINA Gallery, Muscari, PHOTOLUX, Atelier SHL.





THE ARLES DOC’HOUSE

à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz




Enri CANAJ
Ismail FERDOUS
Edith PIAF
fotofever
Tony GENTILE
Pablo Ernesto PIOVANO



Consulter le Dossier de Presse 2017 


du 3 juillet au 23 septembre 2017
au 18 rue de la Calade — Arles

THE ARLES DOC’HOUSE        est la troisième exposition estivale organisée par la Fondation dans notre hôtel particulier au coeur du centre historique d’Arles. Nous défendons des projets documentaires engagés et sommes soucieux de donner à notre public des regards d’auteurs et commissaires conscients de notre époque et de ses enjeux. Notre programme d’exposiion de l’été interroge autant la forme que le fond de ce que l’on peut appeler: le documentaire.

La Fondation est la maison de tous les styles documentaires :
Off productions et le siècle d’Édith Piaf, le regard des lauréats de notre bourse Enri Canaj et Ismail Ferdous, la guerre qui s’oppose à la Mafia Sicilienne avec Tony Gentile presenté par PhotoLux sans oublier nos plus récents partenaires la foire Fotofever et ses 10 galerie invitées, ains que la plateforme en ligne de films documentaires Tënk.

La Fondation avec son programme hors des sentiers balisés s’affirme année après année comme un lieu culturel et humaniste incontournable d’Arles en défendant une photographie consciente et à l’écoute des pratiques et des sujets de son temps. Nous sommes ravis de vous accueillir, vous rencontrer, car la Fondation reste avant tout un lieu de rencontre et d’échange.



Commissaires d’exposition   Nicolas HAVETTE, Tanguy DAIRAINE, Cécile SCHALL, Enrico STEFANELLI.

Partenaires 2017    DigitaliveProduction, OFF Productions, fotofever, PHOTOLUX, Atelier SHL, Tënk, EXALUX, Structures.






Dominic NAHR
Patrizia BONANZINGA
Laurence BONVIN
Pablo Ernesto PIOVANO
Rubén SALGADO ESCUDERO
Rony ZAKARIA
Hyong-Ryol BAK



Consulter le Dossier de Presse 2016 


du 3 juillet au 23 septembre 2017
au 18 rue de la Calade — Arles

TIME LINES        propose une expérience visuelle inédite qui tente de documenter notre histoire contemporaine, d’en présenter la complexité et d’en dénoncer ses incohérences.

´L’Hôtel Blain est pour la deuxième année l’écrin incontournable arlésien du documentaire.
Le photographe Dominic NAHR trace à l’aide d’images précises la jeune histoire du Sud Soudan ; le dernier projet de Patrizia BONANZINGA utilise la photographie pour exprimer la manière dans laquelle le temps est vécu dans des pays géographiquement aux antipodes, aux développement économiques et sociaux inégaux ; Pablo Ernesto PIOVANO nous entraîne à prendre pleinement conscience des conséquences désastreuse de l’utilisation massive des pesticides sur les cultures en Argentine ; Rubén SALGADO ESCUDERO montre comment l’introduction des panneaux solaires et photovoltaïques améliore la vie des populations rurales et remet en perspective l’idée de modernité tant critiquée aujourd’hui dans les sociétés occidentales ; Rony ZAKARIA présenté par PhotoLux nous parleavec hmanité des rites, des traditions empreintes d’une spiritualité et d’une beauté poétique qui lient sur cet archipel indonésien homme et nature ; enfin, dans l’héritage du mouvement Slow, Hyong-Ryol BAK explore les relations entre homme et nature, navigant entre surfaces et perspectives, nous invitant à le suivre dans une interprétation personnelle des fractures du paysage contemporain.

Entre héritages du photojournalisme et engagement documentaire contemporain, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz se veut être un soutien constant à la création et une lie de rencontres convivial entre toutes les générations pendant les Rencontres d’Arles et à l’année. Nous sommes heureux de partager de manière généreuse et gratuite l’ensemble de ces travaux de grande qualité éthique avec le public arlésien pour cet été 2016.



Commissaires d’exposition    Nicolas HAVETTE, Peter PFRUNDER, Dimitri BECK, Sunghee LEE.
Grand partenaire 2016    ProHelvetia

Partenaires 2016    The Swiss Foundation of Photography, Fotostiftung Schweiz, Foundation GoEun, PHOTOLUX, Fidal, Atelier SHL.



du 12 novembre 2015 au 20 janvier 2016
au 18 rue de la Calade — Arles

LÀ, D’OÙ VIENT LE BRUIT        est tiré de la vidéo réalisée par Edouard Beau sur le front contre l’E.I en 2014. Le responsable de la faction kurde demande à ses hommes de ne pas tirer, de rester patiemment là où ils sont et d’écouter là d’où vient le bruit des tirs. L’ouïe, dans le noir, devient l’unique repère... Fermer les yeux, tendre l’oreille, se concentrer, ne pas tirer... Et, bien évidemment, sous le coup du stress, de la peur et de l’ignorance face à la situation, là comme ailleurs, les hommes bientôt usent de leur munitions inutilement dans la nuit profonde...

Pour cette deuxième exposition dans sa nouvelle maison arlésienne, la fondation Manuel Rivera-Ortiz vous propose d’écouter le bruit du monde et, grâce aux photographes et vidéastes choisis avec soins, de vous approcher de la source de ces bruits et de leurs conséquences : avec Edouard Beau nous parcourerons l’histoire de l’Irak depuis le début du XXIe siècle, avec Titus Simoens nous irons écouter ce que les montagnes chinoises ont à apprendre aux jeunes garçons qui grandissent sous leurs ailes, avec Laurence Bonvin nous irons à l’écoute minitieuse des populations déplacées de Captown, avec Pablo Ernesto Piovano nous serons plongés dans les terribles conséquences humaines des traitements chimiques des territoires agricoles en Argentine, échos fatal des accords passés par le pays avec les grandes firmes de l’agro alimentaire et enfin les sculptures de Simo Aagadi nous ramèneront ici et maintenant avec l’empreinte des corps de migrants que leur chemin chaotique a mené jusqu’à nous.
Entre photographies, films et installations sonores documentant les infra-sons qui se situent sous le seuil de l’attention médiatique, vous serez accompagnés par les artistes à la rencontre d’hommes et de femmes qui vivent pris dans l’engrenage d’un monde qui ne leur a pas demandé leur avis.

Les expositions que vous découvrirez ne sont pas des consécrations d’artistes mais des étapes de travail, des partages de réflexions et d’attentions à notre monde. Ce sont les débuts d’un dialogue triangulaire entre les artistes, les hommes et femmes qui apparaissent sur les images et vous.



Commissaire d’exposition    Nicolas HAVETTE

Grand partenaire 2015    PHOTON Labo Photo Pro