Fondation
Manuel Rivera-Ortiz
— pour la photographie et le film documentairesMission & Vision
Créée en 2010, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz vise à encourager des artistes engagés dont le regard nous pousse à développer une nouvelle vision du monde.
En récompensant le dévouement et la détermination des photographes et artistes émergents, la mission de la Fondation est de soutenir des projets documentaires montrant l’humanité en mouvement et capturant des problématiques sociales, culturelles, politiques, et écologiques. Les images nous poussent à nous questionner sur des faits parfois méconnus ou oubliés, afin de proposer une vision singulière du monde qui nous entoure et de donner une voix aux sans-voix et une opportunité pour les plus vulnérables et défavorisés d'entre nous — dans toutes les communautés du monde. D'être vus et entendus.
Résidences artistiques
La Fondation Manuel Rivera-Ortiz accueille des résidences d’artistes au sein même de la fondation pour développer et accompagner leurs projets. Retrouvez les précédentes résidences, ci dessous.
Shivtown
Hillel Ben-Zeev Perlov
Résidence réalisée en janvier et février 2023.
“Le projet Shivtown revient sur les trois années pendant lesquelles j'ai été photographe militaire dans la base d'artillerie Shivta au désert du Néguev d'Israël. J'ai été un soldat appelé au service obligatoire pendant lequel je portais un appareil photo telle une arme.
Pendant l'hiver 2020, lors du deuxième confinement, j’étais à Arles. Confiné, j’ai pu effectuer un travail d’introspection et écrire sur mon service. L'écriture intense m’a invité à regarder sous un nouvel angle les négatifs que j’avais photographiés à l’époque dans la base. Dans un court documentaire ( en cours de réalisation ), je tente de faire revivre ces souvenirs à travers le processus de l’impression argentique. Tout ce long processus d’introspection me confronte au traumatisme que j’ai vécu en tant que soldat. Je souhaite questionner et déconstruire l’image d’héroïsme et de fierté nationale et ce par l'histoire de mon père, qui a miraculeusement survécu à la guerre du Kippour ainsi qu’un épisode d'harcèlement sexuel que j'ai vécu à Shivta et qui a été photographié à mon insu.
En étant à Arles, durant ma résidence à la Fondation, je continue de réactiver ces mémoires à travers la ressemblance historique-antique entre ces deux territoires situées de part et d'autre de la mer Méditerranée : La ville nabatéenne antique de Shivta dont les vestiges demeurent à côté de la base d'artillerie qui porte son nom, et les antiquités romaines de la ville d'Arles. C'est ainsi que je souhaite aborder la fragilité de la géopolitique de mon pays natal.” raconte Hillel Ben-Zeev Perlov
Ces recherches sont issu du duo Maïell.







Le nid
Francesca TODDE
Résidence réalisée en octobre, décembre 2022 et mars, avril 2023.
“En arrivant à Arles, je pensais travailler sur un projet concernant les choucas, petits corvidés aux yeux bleus, qui peuplent les villes anciennes en grand nombre, nichant dans les creux des murs et des tours anciennes. Cela fait 7 ans que je vais à Arles pendant les Rencontres, et à chaque fois que j'arrive dans la ville, je suis accueilli à la descente du train par le son doux et rythmé des choucas jouant dans le mistral.En vivant pendant ma résidence au dernier étage de la Fondation, située à l’hôtel Blain, 18 rue de la Calade, j'ai appris à connaître peu à peu chaque pierre, cheminée, mur et porte de ce merveilleux palais, qui abrite l'un des plus beaux exemples d'escalier du VIIe siècle encore visible à Arles. Mû par le désir de témoigner de la beauté de l'intimité avec un lieu, j'ai commencé un repérage photographique du palais, lors de mes visites nocturnes.L’hôtel, après être passé entre les mains de nombreux propriétaires, est devenu dans les années 1960 une annexe d’une clinique de naissance, la Clinique du Nid, située au numéro suivant de la rue.Il y avait donc un lien, au moins nominal, entre les deux objets de mon intérêt, le palais et les choucas, et j'ai commencé à travailler dans cette direction.
J'ai commencé à recueillir les témoignages de personnes qui sont nées à la clinique du nid, ou qui ont vécu dans le palais, ou qui y ont travaillé. En même temps, j'ai commencé à m'informer sur les lieux de nidification et de rencontre des choucas dans la zone de la ville.Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.” explique Francesca Todde.
Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.
Production en collaboration avec L’Atelier du Palais, espace d’impression en risographie à Arles.









Doublure
Juline DARDE GERVAIS
Résidence réalisée de juin à juillet 2022.
Performance DOUBLURE à l’occasion du vernissage de l’exposition DRESS CODE. Suite à la résidence, Juline a réalisé le film DOUBLUNE projeté à la Fondation.






Doublure
Nom féminin
1. Personne qui remplace momentanément celle qui devait être là. 2. Étoffe qui sert à garnir la surface intime d’un vêtement.
La performance proposée par Juline Darde Gervais interroge la figure atemporelle de l’Arlésienne à travers sa doublure gestuelle et vestimentaire. La performeuse Nikita Goile part à sa quête, emportant avec elle le public de la fondation Manuel Rivera-Ortiz.
Juline Darde Gervais est une artiste plasticienne & designer basée à Paris, France.
Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en design de vêtement, elle enrichit sa pratique au sein de nombreuses expériences et collaborations dans le spectacle vivant et le cinéma. Dans une posture de chercheuse, elle explore le potentiel plastique du corps envisagé tel un « corps-scène », dans sa capacité à déployer des images fortes entre fantaisie et abstraction.
Invasion
Dmitry ERET
Katerina KIRTOKA
Yevheniia KRIUK
Résidence réalisée de mai à juillet 2022.
Dans l'urgence de la situation en Ukraine, la Fondation a ouvert en urgence une résidence pour accompagner des jeunes photographes Ukrainien.ne.s.
En plus d'un accompagnement artistique, s'est élaborée Invasion, une exposition collective et évolutive, et un fanzine accompagné d'une production d’affiche numérotée et signée qui permet d’ancrer une trace de leur situation en tant qu’artiste mais également en tant qu’Ukrainien.ne.s en exil.
Il nous a semblé nécessaire d’accompagner la jeune génération d’artistes qui se sont vus forcés de quitter leur pays et leur culture mise en danger pour une durée indéterminée. Une guerre en Europe qui pour beaucoup rappelle une sombre période, mais pour d’autres issus d’une génération en quête de liberté, elle semble inconcevable.
Toutes les ventes de Fanzine et d’affiches sont versées dans sa totalité aux artistes.



Dmitry Eret a commencé par le dessin à l’Académie de design, avec un intérêt particulier pour la vidéo et le montage. Puis son intérêt pour l’animation et le motion design s’est développé. Il s’intéresse également à d’autres pratiques artistiques telles que le dessin, la calligraphie, le collage, la photographie et enfin la conception 3D. L’expérimentation est importante pour lui, il apprécie particulièrement les aspects cachés de son processus artistique.



Katerina Kirtoka a commencé son parcours par le dessin puis l’animation numérique pour terminer par la photographie. Elle capture des instants, des personnes, des récits. Dans le passé, le dessin s’est transformé en photos avec une correction des couleurs vives. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le besoin d’exprimer encore plus son opinion par rapport à cette situation d’instabilité. Cela se voit dans ses œuvres récentes, qui ne se limitent plus à la photographie mais au collage, aux animations.

Yevheniia Kriuk a étudié l’architecture à l’Académie nationale des beaux-arts et de l’architecture de Kiev puis a debuté des études aux beaux-arts à l’université Hrinchenko de Kiev. En parallèle, elle a également suivi un cours de photographie à l’école de photographie conceptuelle et artistique Myph.


ÉDUCATION À L’IMAGE
L’éducation à l’image pour le jeune public permet d’aborder l’image photographique de manière ludique afin d’initier à la réflexion sur l’image mais aussi sa production. Tout commence par une visite médiatisée de l’exposition en cours où l’échange est au cœur de ce moment de découverte puis se déroule par des ateliers pédagogiques où il sera proposé aux participants d’éveiller leur imagination, créativité ainsi que leur esprit critique en relation avec les thématiques des programmes d’expositions.











La Fondation MRO a contribué à la Rentrée en Images en partenariat avec les Rencontres d’Arles. L’équipe de la Fondation a accueilli environ 100 élèves par jour allant de la primaire à des lycéen.ne.s de la région.
visite médiatisée :
visite des expositions du programme Dress Code qui relie une quarantaine d’artistes proposant des regards singuliers sur l’identité et le vêtement dans le monde. Pour la visite, 3 à 5 expositions seront choisies, notamment une sélection sur les rituels, les masques, les fêtes païennes.
"Tantôt parure, costume, habit de scène ou de culte, les vêtements représentent des identités singulières mais également collectives. Dress code pose le regard sur cette relation identité entre identité et vêtement, notamment à travers les Drag Queen de New York, les jumeaux au Nigéria, les rituels vaudou au Bénin et au Togo, les femmes zapotèques au Mexique, mais aussi par des investigations photographiques personnelles. Entre rites et marqueurs de genre, la vingtaine d'expositions propose un questionnement sur les identités singulières et collectives, mais aussi sur l'habit comme émancipation ou revendication"
ateliers pédagogiques :
dans le cadre du programme Dress Code un atelier d'initiation à la photographie de studio a été proposé. Apprendre la danse du photographe afin de trouver les meilleurs cadrages, créer une équipe pour apprendre à gérer la lumière, connaître les techniques de direction de modèle, tout en ayant la possibilité de créer des univers autour des textiles. L’atelier est réalisé avec Juliette Larochette et Rosalie Parent, artistes photographes.
Bourse & Prix
Nota bene : en raison de la situation actuelle, le prix et la bourse sont suspendus,
nous mettons tout en œuvre pour les réinstaurer dans les plus brefs délais.
nous mettons tout en œuvre pour les réinstaurer dans les plus brefs délais.
Le Prix
Le prix de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz vise à récompenser un photographe et/ou un réalisateur documentaire dont le projet engagé met en lumière des situations souvent ignorées qui impactent notre société. Des images qui reflètent leur détermination à changer le monde et ainsi éveillent notre conscience collective.
Chaque année, les lauréats sont annoncés lors du vernissage du programme estival lors des Rencontres d’Arles.
La Bourse
La bourse est ouverte aux photographes professionnels et émergents engageant un projet dans le domaine du reportage et de la photographie documentaire. Les projets proposés soumis doivent traiter des problématiques sociétales actuelles. À travers un portfolio de 15 images, nous devons percevoir le travail en cours et la réflexion envisagée.
Les lauréats seront suivis tout au long du projet de la réalisation jusqu’à l’exposition au sein de la Fondation.
Lauréats
Lauréats sélectionnés les année précédantes par le Jury de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz.
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