JTC + Arles
Chuan Lun WU
Résidence réalisée en juin et juillet 2023
“JTC est un projet que j'ai initié à Tainan, Taïwan, en 2012. Il a évolué de la photographie typologique à une installation mixte. Le remplacement des tirages habituels sur papier par des tirages par sublimation sur des plaques métalliques conçues sur mesure, ainsi que la transposition de récipients industriels dans d'élégants pots en céramique, représentent les deux principales innovations du projet.
Pendant ma résidence à Arles, nous avons produit localement deux nouveaux types de pots en céramique. Attraction Terrestre a habilement façonné la terre cuite locale commune en un tonneau de style industriel, ajoutant une précieuse touche de style terroir au projet. Les pots rectangulaires, qui représentaient un défi initial, ont été fabriqués par Memento Temporï en Bretagne et par la poterie Le Chêne Vert à Anduze, qui ont toutes deux fait preuve d'un savoir-faire expérimenté et d'une volonté de relever des défis. Ces pots, que je pensais impossibles à fabriquer, sont devenus réalité. Tout au long de la résidence, j'ai également documenté le paysage des rues ornées de plantes en pot dans le quartier de La Roquette à Arles, découvrant des cultures distinctes de pots de plantes entrelacées.” raconte Chuan Lun WU
Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, et les partenaires : ChromaLuxe, Pacific Colour, Attraction terrestre, Le Chêne vert et Memento Temporï.
Shivtown
Hillel Ben-Zeev Perlov
Résidence réalisée en janvier et février 2023.
“Le projet Shivtown revient sur les trois années pendant lesquelles j'ai été photographe militaire dans la base d'artillerie Shivta au désert du Néguev d'Israël. J'ai été un soldat appelé au service obligatoire pendant lequel je portais un appareil photo telle une arme.
Pendant l'hiver 2020, lors du deuxième confinement, j’étais à Arles. Confiné, j’ai pu effectuer un travail d’introspection et écrire sur mon service. L'écriture intense m’a invité à regarder sous un nouvel angle les négatifs que j’avais photographiés à l’époque dans la base. Dans un court documentaire ( en cours de réalisation ), je tente de faire revivre ces souvenirs à travers le processus de l’impression argentique. Tout ce long processus d’introspection me confronte au traumatisme que j’ai vécu en tant que soldat. Je souhaite questionner et déconstruire l’image d’héroïsme et de fierté nationale et ce par l'histoire de mon père, qui a miraculeusement survécu à la guerre du Kippour ainsi qu’un épisode d'harcèlement sexuel que j'ai vécu à Shivta et qui a été photographié à mon insu.
En étant à Arles, durant ma résidence à la Fondation, je continue de réactiver ces mémoires à travers la ressemblance historique-antique entre ces deux territoires situées de part et d'autre de la mer Méditerranée : La ville nabatéenne antique de Shivta dont les vestiges demeurent à côté de la base d'artillerie qui porte son nom, et les antiquités romaines de la ville d'Arles. C'est ainsi que je souhaite aborder la fragilité de la géopolitique de mon pays natal.” raconte Hillel Ben-Zeev Perlov
Ces recherches sont issues du duo Maïell.
Résidences artistiques
La Fondation Manuel Rivera-Ortiz accueille des résidences d’artistes au sein même de la fondation pour développer et accompagner leurs projets. Retrouvez les précédentes résidences, ci dessous.
Le nid
Francesca TODDE
Résidence réalisée en octobre, décembre 2022 et mars, avril 2023.
“En arrivant à Arles, je pensais travailler sur un projet concernant les choucas, petits corvidés aux yeux bleus, qui peuplent les villes anciennes en grand nombre, nichant dans les creux des murs et des tours anciennes. Cela fait 7 ans que je vais à Arles pendant les Rencontres, et à chaque fois que j'arrive dans la ville, je suis accueilli à la descente du train par le son doux et rythmé des choucas jouant dans le mistral.En vivant pendant ma résidence au dernier étage de la Fondation, située à l’hôtel Blain, 18 rue de la Calade, j'ai appris à connaître peu à peu chaque pierre, cheminée, mur et porte de ce merveilleux palais, qui abrite l'un des plus beaux exemples d'escalier du VIIe siècle encore visible à Arles. Mû par le désir de témoigner de la beauté de l'intimité avec un lieu, j'ai commencé un repérage photographique du palais, lors de mes visites nocturnes.L’hôtel, après être passé entre les mains de nombreux propriétaires, est devenu dans les années 1960 une annexe d’une clinique de naissance, la Clinique du Nid, située au numéro suivant de la rue.Il y avait donc un lien, au moins nominal, entre les deux objets de mon intérêt, le palais et les choucas, et j'ai commencé à travailler dans cette direction.
J'ai commencé à recueillir les témoignages de personnes qui sont nées à la clinique du nid, ou qui ont vécu dans le palais, ou qui y ont travaillé. En même temps, j'ai commencé à m'informer sur les lieux de nidification et de rencontre des choucas dans la zone de la ville.Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.” explique Francesca Todde.
Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.
Production en collaboration avec L’Atelier du Palais, espace d’impression en risographie à Arles.
Doublure
Juline DARDE GERVAIS
Résidence réalisée de juin à juillet 2022.
Performance DOUBLURE à l’occasion du vernissage de l’exposition DRESS CODE. Suite à la résidence, Juline a réalisé le film DOUBLUNE projeté à la Fondation.
Doublure
Nom féminin
1. Personne qui remplace momentanément celle qui devait être là. 2. Étoffe qui sert à garnir la surface intime d’un vêtement.
La performance proposée par Juline Darde Gervais interroge la figure atemporelle de l’Arlésienne à travers sa doublure gestuelle et vestimentaire. La performeuse Nikita Goile part à sa quête, emportant avec elle le public de la fondation Manuel Rivera-Ortiz.
Juline Darde Gervais est une artiste plasticienne & designer basée à Paris, France.
Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en design de vêtement, elle enrichit sa pratique au sein de nombreuses expériences et collaborations dans le spectacle vivant et le cinéma. Dans une posture de chercheuse, elle explore le potentiel plastique du corps envisagé tel un « corps-scène », dans sa capacité à déployer des images fortes entre fantaisie et abstraction.