Résidences artistiques 



La Fondation Manuel Rivera-Ortiz accueille des résidences d’artistes au sein même de la fondation pour développer et accompagner leurs projets. Retrouvez les précédentes résidences, ci dessous.


Shivtown

Hillel Ben-Zeev Perlov


Résidence réalisée en janvier et février 2023.

“Le projet Shivtown revient sur les trois années pendant lesquelles j'ai été photographe militaire dans la base d'artillerie Shivta au désert du Néguev d'Israël. J'ai été un soldat appelé au service obligatoire pendant lequel je portais un appareil photo telle une arme.
Pendant l'hiver 2020, lors du deuxième confinement, j’étais à Arles. Confiné, j’ai pu effectuer un travail d’introspection et écrire sur mon service. L'écriture intense m’a invité à regarder sous un nouvel angle les négatifs que j’avais photographiés à l’époque dans la base. Dans un court documentaire ( en cours de réalisation ), je tente de faire revivre ces souvenirs à travers le processus de l’impression argentique. Tout ce long processus d’introspection me confronte au traumatisme que j’ai vécu en tant que soldat. Je souhaite questionner et déconstruire l’image d’héroïsme et de fierté nationale et ce par l'histoire de mon père, qui a miraculeusement survécu à la guerre du Kippour ainsi qu’un épisode d'harcèlement sexuel que j'ai vécu à Shivta et qui a été photographié à mon insu.
En étant à Arles, durant ma résidence à la Fondation, je continue de réactiver ces mémoires à travers la ressemblance historique-antique entre ces deux territoires situées de part et d'autre de la mer Méditerranée : La ville nabatéenne antique de Shivta dont les vestiges demeurent à côté de la base d'artillerie qui porte son nom, et les antiquités romaines de la ville d'Arles. C'est ainsi que je souhaite aborder la fragilité de la géopolitique de mon pays natal.” raconte Hillel Ben-Zeev Perlov

Ces recherches sont issu du duo Maïell. 
















 Le nid 

Francesca TODDE


Résidence réalisée en octobre, décembre 2022 et mars, avril 2023.

“En arrivant à Arles, je pensais travailler sur un projet concernant les choucas, petits corvidés aux yeux bleus, qui peuplent les villes anciennes en grand nombre, nichant dans les creux des murs et des tours anciennes. Cela fait 7 ans que je vais à Arles pendant les Rencontres, et à chaque fois que j'arrive dans la ville, je suis accueilli à la descente du train par le son doux et rythmé des choucas jouant dans le mistral.En vivant pendant ma résidence au dernier étage de la Fondation, située à l’hôtel Blain, 18 rue de la Calade, j'ai appris à connaître peu à peu chaque pierre, cheminée, mur et porte de ce merveilleux palais, qui abrite l'un des plus beaux exemples d'escalier du VIIe siècle encore visible à Arles. Mû par le désir de témoigner de la beauté de l'intimité avec un lieu, j'ai commencé un repérage photographique du palais, lors de mes visites nocturnes.L’hôtel, après être passé entre les mains de nombreux propriétaires, est devenu dans les années 1960 une annexe d’une clinique de naissance, la Clinique du Nid, située au numéro suivant de la rue.Il y avait donc un lien, au moins nominal, entre les deux objets de mon intérêt, le palais et les choucas, et j'ai commencé à travailler dans cette direction.
J'ai commencé à recueillir les témoignages de personnes qui sont nées à la clinique du nid, ou qui ont vécu dans le palais, ou qui y ont travaillé. En même temps, j'ai commencé à m'informer sur les lieux de nidification et de rencontre des choucas dans la zone de la ville.Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.” explique Francesca Todde. 


Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.
Production en collaboration avec L’Atelier du Palais, espace d’impression en risographie à Arles.

               

                                                  

       
                                                                     
                                        

                                     

Doublure

Juline DARDE GERVAIS


Résidence réalisée de juin à juillet 2022.

Performance DOUBLURE  à l’occasion du vernissage de l’exposition DRESS CODE. Suite à la résidence, Juline a réalisé le film DOUBLUNE projeté à la Fondation.


Doublure
Nom féminin
1. Personne qui remplace momentanément celle qui devait être là. 2. Étoffe qui sert à garnir la surface intime d’un vêtement.

La performance proposée par Juline Darde Gervais interroge la figure atemporelle de l’Arlésienne à travers sa doublure gestuelle et vestimentaire. La performeuse Nikita Goile part à sa quête, emportant avec elle le public de la fondation Manuel Rivera-Ortiz.


Juline Darde Gervais    est une artiste plasticienne & designer basée à Paris, France.
Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en design de vêtement, elle enrichit sa pratique au sein de nombreuses expériences et collaborations dans le spectacle vivant et le cinéma. Dans une posture de chercheuse, elle explore le potentiel plastique du corps envisagé tel un « corps-scène », dans sa capacité à déployer des images fortes entre fantaisie et abstraction.

Invasion

Dmitry ERET
Katerina KIRTOKA
Yevheniia KRIUK
 


Résidence réalisée de mai à juillet 2022.
Dans l'urgence de la situation en Ukraine, la Fondation a ouvert en urgence une résidence pour accompagner des jeunes photographes Ukrainien.ne.s.
En plus d'un accompagnement artistique, s'est élaborée Invasion, une exposition collective et évolutive, et un fanzine accompagné d'une production d’affiche numérotée et signée qui permet d’ancrer une trace de leur situation en tant qu’artiste mais également en tant qu’Ukrainien.ne.s en exil.
Il nous a semblé nécessaire d’accompagner la jeune génération d’artistes qui se sont vus forcés de quitter leur pays et leur culture mise en danger pour une durée indéterminée. Une guerre en Europe qui pour beaucoup rappelle une sombre période, mais pour d’autres issus d’une génération en quête de liberté, elle semble inconcevable.

Toutes les ventes de Fanzine et d’affiches sont versées dans sa totalité aux artistes.







Dmitry Eret a commencé par le dessin à l’Académie de design, avec un intérêt particulier pour la vidéo et le montage. Puis son intérêt pour l’animation et le motion design s’est développé. Il s’intéresse également à d’autres pratiques artistiques telles que le dessin, la calligraphie, le collage, la photographie et enfin la conception 3D. L’expérimentation est importante pour lui, il apprécie particulièrement les aspects cachés de son processus artistique.



                             




Katerina Kirtoka a commencé son parcours par le dessin puis l’animation numérique pour terminer par la photographie. Elle capture des instants, des personnes, des récits. Dans le passé, le dessin s’est transformé en photos avec une correction des couleurs vives. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le besoin d’exprimer encore plus son opinion par rapport à cette situation d’instabilité. Cela se voit dans ses œuvres récentes, qui ne se limitent plus à la photographie mais au collage, aux animations.






Yevheniia Kriuk a étudié l’architecture à l’Académie nationale des beaux-arts et de l’architecture de Kiev puis a debuté des études aux beaux-arts à l’université Hrinchenko de Kiev. En parallèle, elle a également suivi un cours de photographie à l’école de photographie conceptuelle et artistique Myph.