Fondation
Manuel Rivera-Ortiz

— pour la photographie et le film documentaires


Mission & Vision


Créée en 2010, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz vise à encourager des artistes engagés dont le regard nous pousse à développer une nouvelle vision du monde.

En récompensant le dévouement et la détermination des photographes et artistes émergents, la mission de la Fondation est de soutenir des projets documentaires montrant l’humanité en mouvement et capturant des problématiques sociales, culturelles, politiques, et écologiques. Les images nous poussent à nous questionner sur des faits parfois méconnus ou oubliés, afin de proposer une vision singulière du monde qui nous entoure et de donner une voix aux sans-voix et une opportunité pour les plus vulnérables et défavorisés d'entre nous — dans toutes les communautés du monde. D'être vus et entendus.

Résidences artistiques 



La Fondation Manuel Rivera-Ortiz accueille des résidences d’artistes au sein même de la fondation pour développer et accompagner leurs projets. Retrouvez les précédentes résidences, ci dessous.


JTC + Arles 

Chuan Lun WU


Résidence réalisée en juin et juillet 2023

“JTC est un projet que j'ai initié à Tainan, Taïwan, en 2012. Il a évolué de la photographie typologique à une installation mixte. Le remplacement des tirages habituels sur papier par des tirages par sublimation sur des plaques métalliques conçues sur mesure, ainsi que la transposition de récipients industriels dans d'élégants pots en céramique, représentent les deux principales innovations du projet.

Pendant ma résidence à Arles, nous avons produit localement deux nouveaux types de pots en céramique. Attraction Terrestre a habilement façonné la terre cuite locale commune en un tonneau de style industriel, ajoutant une précieuse touche de style terroir au projet. Les pots rectangulaires, qui représentaient un défi initial, ont été fabriqués par Memento Temporï en Bretagne et par la poterie Le Chêne Vert à Anduze, qui ont toutes deux fait preuve d'un savoir-faire expérimenté et d'une volonté de relever des défis. Ces pots, que je pensais impossibles à fabriquer, sont devenus réalité. Tout au long de la résidence, j'ai également documenté le paysage des rues ornées de plantes en pot dans le quartier de La Roquette à Arles, découvrant des cultures distinctes de pots de plantes entrelacées.” raconte Chuan Lun WU

Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, et les partenaires : ChromaLuxe, Pacific Colour, Attraction terrestre, Le Chêne vert et Memento Temporï. 















Shivtown

Hillel Ben-Zeev Perlov


Résidence réalisée en janvier et février 2023.

“Le projet Shivtown revient sur les trois années pendant lesquelles j'ai été photographe militaire dans la base d'artillerie Shivta au désert du Néguev d'Israël. J'ai été un soldat appelé au service obligatoire pendant lequel je portais un appareil photo telle une arme.
Pendant l'hiver 2020, lors du deuxième confinement, j’étais à Arles. Confiné, j’ai pu effectuer un travail d’introspection et écrire sur mon service. L'écriture intense m’a invité à regarder sous un nouvel angle les négatifs que j’avais photographiés à l’époque dans la base. Dans un court documentaire ( en cours de réalisation ), je tente de faire revivre ces souvenirs à travers le processus de l’impression argentique. Tout ce long processus d’introspection me confronte au traumatisme que j’ai vécu en tant que soldat. Je souhaite questionner et déconstruire l’image d’héroïsme et de fierté nationale et ce par l'histoire de mon père, qui a miraculeusement survécu à la guerre du Kippour ainsi qu’un épisode d'harcèlement sexuel que j'ai vécu à Shivta et qui a été photographié à mon insu.
En étant à Arles, durant ma résidence à la Fondation, je continue de réactiver ces mémoires à travers la ressemblance historique-antique entre ces deux territoires situées de part et d'autre de la mer Méditerranée : La ville nabatéenne antique de Shivta dont les vestiges demeurent à côté de la base d'artillerie qui porte son nom, et les antiquités romaines de la ville d'Arles. C'est ainsi que je souhaite aborder la fragilité de la géopolitique de mon pays natal.” raconte Hillel Ben-Zeev Perlov

Ces recherches sont issues du duo Maïell. 
















 Le nid 

Francesca TODDE


Résidence réalisée en octobre, décembre 2022 et mars, avril 2023.

“En arrivant à Arles, je pensais travailler sur un projet concernant les choucas, petits corvidés aux yeux bleus, qui peuplent les villes anciennes en grand nombre, nichant dans les creux des murs et des tours anciennes. Cela fait 7 ans que je vais à Arles pendant les Rencontres, et à chaque fois que j'arrive dans la ville, je suis accueilli à la descente du train par le son doux et rythmé des choucas jouant dans le mistral.En vivant pendant ma résidence au dernier étage de la Fondation, située à l’hôtel Blain, 18 rue de la Calade, j'ai appris à connaître peu à peu chaque pierre, cheminée, mur et porte de ce merveilleux palais, qui abrite l'un des plus beaux exemples d'escalier du VIIe siècle encore visible à Arles. Mû par le désir de témoigner de la beauté de l'intimité avec un lieu, j'ai commencé un repérage photographique du palais, lors de mes visites nocturnes.L’hôtel, après être passé entre les mains de nombreux propriétaires, est devenu dans les années 1960 une annexe d’une clinique de naissance, la Clinique du Nid, située au numéro suivant de la rue.Il y avait donc un lien, au moins nominal, entre les deux objets de mon intérêt, le palais et les choucas, et j'ai commencé à travailler dans cette direction.
J'ai commencé à recueillir les témoignages de personnes qui sont nées à la clinique du nid, ou qui ont vécu dans le palais, ou qui y ont travaillé. En même temps, j'ai commencé à m'informer sur les lieux de nidification et de rencontre des choucas dans la zone de la ville.Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.” explique Francesca Todde. 


Ces deux recherches seront réunies dans un seul projet appelé Le Nid.
Production en collaboration avec L’Atelier du Palais, espace d’impression en risographie à Arles.

               

                                                  

       
                                                                     
                                        

                                     

Doublure

Juline DARDE GERVAIS


Résidence réalisée de juin à juillet 2022.

Performance DOUBLURE  à l’occasion du vernissage de l’exposition DRESS CODE. Suite à la résidence, Juline a réalisé le film DOUBLUNE projeté à la Fondation.


Doublure
Nom féminin
1. Personne qui remplace momentanément celle qui devait être là. 2. Étoffe qui sert à garnir la surface intime d’un vêtement.

La performance proposée par Juline Darde Gervais interroge la figure atemporelle de l’Arlésienne à travers sa doublure gestuelle et vestimentaire. La performeuse Nikita Goile part à sa quête, emportant avec elle le public de la fondation Manuel Rivera-Ortiz.


Juline Darde Gervais    est une artiste plasticienne & designer basée à Paris, France.
Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en design de vêtement, elle enrichit sa pratique au sein de nombreuses expériences et collaborations dans le spectacle vivant et le cinéma. Dans une posture de chercheuse, elle explore le potentiel plastique du corps envisagé tel un « corps-scène », dans sa capacité à déployer des images fortes entre fantaisie et abstraction.

ÉDUCATION À L’IMAGE 










L’éducation à l’image pour le jeune public permet d’aborder l’image photographique de manière ludique afin d’initier à la réflexion sur l’image mais aussi sa production. Tout commence par une visite médiatisée de l’exposition en cours où l’échange est au cœur de ce moment de découverte puis se déroule par des ateliers pédagogiques où il sera proposé aux participants d’éveiller leur imagination, créativité ainsi que leur esprit critique en relation avec les thématiques des programmes d’expositions.














La Fondation MRO a contribué à la Rentrée en Images en partenariat avec les Rencontres d’Arles. L’équipe de la Fondation a accueilli environ 100 élèves par jour allant de la primaire à des lycéen.ne.s de la région.

visite médiatisée :
visite des expositions du programme Dress Code qui relie une quarantaine d’artistes proposant des regards singuliers sur l’identité et le vêtement dans le monde. Pour la visite, 3 à 5 expositions seront choisies, notamment une sélection sur les rituels, les masques, les fêtes païennes.


"Tantôt parure, costume, habit de scène ou de culte, les vêtements représentent des identités singulières mais également collectives. Dress code pose le regard sur cette relation identité entre identité et vêtement, notamment à travers les Drag Queen de New York, les jumeaux au Nigéria, les rituels vaudou au Bénin et au Togo, les femmes zapotèques au Mexique, mais aussi par des investigations photographiques personnelles. Entre rites et marqueurs de genre, la vingtaine d'expositions propose un questionnement sur les identités singulières et collectives, mais aussi sur l'habit comme émancipation ou revendication" 

ateliers pédagogiques :
dans le cadre du programme Dress Code un atelier d'initiation à la photographie de studio a été proposé. Apprendre la danse du photographe afin de trouver les meilleurs cadrages, créer une équipe pour apprendre à gérer la lumière, connaître les techniques de direction de modèle, tout en ayant la possibilité de créer des univers autour des textiles. L’atelier est réalisé avec Juliette Larochette et Rosalie Parent, artistes photographes. 






Bourse & Prix



Nota bene : en raison de la situation actuelle, le prix et la bourse sont suspendus,
nous mettons tout en œuvre pour les réinstaurer dans les plus brefs délais.


Le Prix



Le prix de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz vise à récompenser un photographe et/ou un réalisateur documentaire dont le projet engagé met en lumière des situations souvent ignorées qui impactent notre société. Des images qui reflètent leur détermination à changer le monde et ainsi éveillent notre conscience collective.

Chaque année, les lauréats sont annoncés lors du vernissage du programme estival lors des Rencontres d’Arles.





La Bourse



La bourse est ouverte aux photographes professionnels et émergents engageant un projet dans le domaine du reportage et de la photographie documentaire. Les projets proposés soumis doivent traiter des problématiques sociétales actuelles. À travers un portfolio de 15 images, nous devons percevoir le travail en cours et la réflexion envisagée.

Les lauréats seront suivis tout au long du projet de la réalisation jusqu’à l’exposition au sein de la Fondation.

Lauréats



Lauréats sélectionnés les année précédantes par le Jury de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz.